Linné avait rassemblé le millier de genres connus alors dans des ordres qui étaient eux-mêmes réunis dans 24.classes. Son système était très simple. Il suffisait à peu de chose près de compter les étamines, et donc même les personnes ayant peu de connaissances botaniques pouvaient trouver la section qui contenait la plante examinée. Sa classification n’était pas censée représenter des groupes naturels.; il s’agissait seulement d’un moyen d’identification.

Plus précisément, les dix premières classes correspondaient aux plantes ayant une, deux, et ainsi de suite jusqu’à dix étamines libres et de même longueur par fleur. Les dix classes suivantes faisaient entrer en ligne de compte d’autres propriétés des étamines, telles que des longueurs différentes.
Linné avait ensuite défini des sous-groupes (les ordres) basés soit sur le nombre de styles, soit sur les caractères des fruits. Comme ce schéma était fondé uniquement sur les organes de reproduction, Linné l’appela le système sexuel.

Systema naturae per regna tria naturae…, Tome.2, p..837, 1759.
Disponible sur Biodiversity Heritage Library, Domaine public.