Les fougères possèdent déjà des feuilles, des racines et des tissus conducteurs de sève, mais elles ne se reproduisent pas encore au moyen d’une graine protégeant l’embryon, contrairement aux Gymnospermes (les conifères) et aux Angiospermes (les plantes à fleurs).
La reproduction des fougères
Elles produisent des spores. La spore donne naissance à un nouvel organisme distinct de la fougère. Appelé prothalle, il passe généralement inaperçu car il reste très petit, presque invisible sur le sol.
C’est sur ce prothalle que se développent les organes reproducteurs qui produisent les gamètes mâles et femelles.
La fécondation ne peut se produire que par temps humide : lorsque le prothalle est recouvert d’une fine pellicule d’eau, les spermatozoïdes nagent vers les gamètes femelles. La fécondation engendre sur le prothalle un embryon qui sera à l’origine d’une nouvelle fougère. Le prothalle disparaît peu après.
Les analyses génétiques modifient considérablement la nomenclature des végétaux. Tous les botanistes amateurs connaissent la classification des plantes à fleurs publiée par l’APG (Angiosperm Phylogeny Group). Des travaux semblables ont été entrepris par des spécialistes des fougères, regroupés au sein du PPG (Pteridophyte Phylogeny Group).
Dans le tableau ci-dessous, suivez le fil vert pour voir la place des fougères dans les arbres phylogénétiques récents.
Dans le grand ensemble que forment les Embryophytes (les plantes terrestres), les fougères sont regroupées avec les prêles dans la classe des Polypodiopsides . Le nom de cette classe est dérivé des Polypodes, un genre de fougères que nous avons évoqué dans un article consacré à la Blechne en épi.
En compagnie des Spermatophytes (les plantes à graines), les Polypodiopsides constituent le groupe des Euphyllophytes (les plantes qui possèdent des vraies feuilles).