72 % des Angiospermes environ possèdent des fleurs hermaphrodites, qui contiennent à la fois les organes mâles et les organes femelles. A cause de cette proximité, la probabilité d’une autofécondation est à priori très élevée.
Mais beaucoup de plantes préfèrent la fécondation croisée entre individus. Cela permet de brasser les gènes, et de pouvoir donc évoluer afin de s’adapter à des changements de l’environnement.
Comment les plantes hermaphrodites peuvent-elles éviter l’autofécondation?
L’une des solutions (il y en a d’autres) est de faire en sorte que les organes reproducteurs mâles et femelles ne soient pas mûrs en même temps. On parle alors de dichogamie. Elle revêt deux formes : la protandrie et la protogynie.
Commençons par la protandrie (du grec ancien protos, « premier », et andros, « homme »).
Dans ce cas, les anthères (organes mâles) sont mûres avant les stigmates (organes femelles).
La protandrie est très répandue. C’est la règle notamment chez les Astéracées, les Lamiacées, les Apiacées.
Avec la protogynie, les organes femelles sont mûrs avant les mâles. Ce cas est beaucoup moins fréquent au sein des plantes à fleurs. Il se produit plutôt chez des plantes poussant dans les régions tempérées et dont les fleurs éclosent durant les premiers mois de l’année : les Renonculacées, les Brassicacées etc 1.