Stipules

Rappelons d’abord l’architecture standard d’une feuille : le limbe, où sont concentrées les cellules photosynthétiques, est relié à la tige par un pétiole.

Une feuille toute simple (Balsamine des bois)

Le pétiole peut être absent : dans ce cas la feuille est dite sessile.

Mais il peut aussi être accompagné d’appendices de tailles et de formes très diverses. Ce sont les stipules.
C’est notamment le cas chez les Rosacées. La feuille de la Benoîte commune (Geum urbanum) a un limbe trilobé, et deux stipules placées au joint d’insertion du pétiole sur la tige.

La feuille de la Benoîte commune

Les stipules de la Benoîte ressemblent à des feuilles, mais ce n’est pas toujours le cas. Prenons par exemple une feuille de Robinier faux-acacia : elle est également munies de stipules, mais celles-ci revêtent la forme d’épines!

Les stipules de la feuille du Robinier faux-acacia

Chez certaines plantes les deux stipules se rejoignent et se soudent pour former une gaine qui enveloppe la tige. Cette gaine est appelée ochréa chez les Polygonacées (renouées, oseilles…)

L’ochréa de la Renouée des oiseaux

La première fonction des stipules est de protéger la future feuille lorsqu’elle se trouve encore dans le bourgeon.

Après le développement de la feuille, les stipules vont jouer un rôle différent selon leur forme.
Grandes et vertes, elles participeront à la photosynthèse tout comme la feuille proprement dite (c’est le cas de la Benoîte commune).
Les épines du Robinier sont par contre un moyen de défense contre les herbivores.
Les Vesces possèdent, quant à elles, de petites stipules souvent garnies de glandes nectarifères qui attirent les fourmis. Ces dernières protègent les feuilles de nombreux animaux herbivores comme les chenilles.

Les stipules de la Vesce cultivée