Futura Sciences vient de publier un excellent dossier sur les processus de reproduction des plantes à fleurs. Il met en exergue l’importance des insectes pollinisateurs, sans qui notre alimentation en fruits et légumes serait compromise. Or, ces insectes sont en déclin à cause de l’homme.
Chez les angiospermes, les plantes à fleurs, la reproduction peut être soit asexuée soit sexuée.
La reproduction asexuée ou végétative est une reproduction de la plante à l’identique, un clonage : elle peut se faire par les tiges rampantes (stolons), par bouturage etc…
Ce mode de reproduction est simple et rapide. Il est utilisé par la plante lorsqu’elle ne rencontre aucun problème d’adaptation.
La reproduction sexuée est quant à elle basée sur la pollinisation : c’est le transport d’un grain de pollen depuis l’organe mâle d’une fleur, appelé étamine, jusqu’à l’organe femelle (le pistil).
Ce mode de reproduction est beaucoup plus aléatoire et moins rapide, mais c’est celui qui permet le brassage génétique et par conséquent augmente la résistance des plantes ou leur permet de s’adapter à un environnement changeant.
Comment le grain de pollen est-il transporté?
Il peut être transporté :
- soit par les insectes
- soit par les oiseaux
- soit par d’autres animaux
- soit par le vent
- soit par l’eau
La première forme, par les insectes, concerne plus de 80% des végétaux dans le monde. Or la population de ces insectes est actuellement en fort déclin, suite à l’urbanisation et l’usage des pesticides notamment.
Ce dossier vous apprendra que cette forme de pollinisation est tout sauf une entente cordiale entre la plante et l’insecte! Celui-ci (abeille sauvage, papillon etc…) veut faire main basse sur tout le pollen et/ou le nectar disponible, car cela constitue un apport de protéines indispensable au développement des larves. Mais le but de la plante est différent : il faut qu’une partie au moins soit déposée sur le pistil d’une autre fleur!
Pour en savoir plus sur cette « guerre » entre les plantes à fleurs et les insectes, je vous invite à lire ce dossier passionnant : La pollinisation : un service écologique gratuit.
Lorsque la pollinisation réussit, c’est-à-dire que le pollen est parvenu à féconder un ovule et qu’un fruit contenant la ou les graines s’est développé, il faut encore que ces graines soient disséminées dans l’environnement, et si possible assez loin de la plante mère. A ce stade, certaines plantes vont à nouveau utiliser les services des animaux. Dans ce cas, ce seront souvent des mammifères.
Par exemple, l’infrutescence de la benoîte commune est constitué d’une touffe globuleuse d’akènes (des fruits secs), qui sont terminés par une sorte de crochet à l’extrémité. Grâce à ces crochets, les akènes vont pouvoir s’accrocher aux poils des animaux, et ainsi être transporté sur de longues distances.