Ces propos ont été relevés au cours d’un débat récent entre deux philosophes : Michel Onfray et François-Xavier Bellamy.
Au cours de ce débat organisé par Le Figaro, Michel Onfray a notamment déclaré :
de leur naissance à leur mort, certains individus n’auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent des quelques arbres qui restent dans leur rue….
(Pour l’homme) Le vrai problème … est l’oubli des étants qui constituent le Cosmos.
François-Xavier Bellamy a surenchéri :
l’homme n’est plus en contact avec la nature qui l’environne, ni surtout avec la nature dont il se reçoit… Nous avons perdu le sens des saisons, mais aussi celui du rythme naturel de notre propre vie. Le citoyen est devenu citadin, et il a oublié que l’homme ne se construit pas ex nihilo, qu’il n’est pas un produit parmi d’autres, artificiel et transformable, dans la société de consommation.
En conclusion, on pourrait dire que l’homme écarte tout ce qui lui rappelle sa condition naturelle. Il suffit par exemple de voir l’empressement que nous mettons à détruire les petits morceaux de nature sauvage qui subsistent dans nos villes : terrains vagues, tours d’arbre où poussent ce que beaucoup appellent encore les « mauvaises herbes »…
Le compte-rendu de ce débat « Onfray-Bellamy : vivons-nous la fin de notre civilisation ? » est disponible sur le site du Figaro.