Deux chèvres sont désormais utilisées par la ville de Bruxelles pour lutter contre certaines plantes invasives.
Le Soir rapporte que la ville de Bruxelles a décidé d’engager deux chèvres pour lutter de manière écologique contre certaines plantes qualifiées d’ « invasives », comme la Renouée du Japon par exemple.
Cette nouvelle suscite deux remarques :
- les chèvres en question ont-elles suivi une formation botanique de manière à ne brouter que les espèces considérées comme invasives? 😉
- la lutte actuelle contre certaines plantes invasives emblématiques (la Berce du Caucase, la Renouée du Japon, la Balsamine de l’Himalaya etc…) ne servirait-elle pas simplement d’alibi facile à nos hommes politiques et autres gestionnaires? Cela ne leur permettrait-il pas d’acquérir à bon prix une bonne conscience environnementale et d’ éviter de résoudre des questions bien plus difficiles :
– comment retrouver des sols de bonne qualité (la plupart des plantes invasives occupent des terrains appauvris et pollués);
– comment sauvegarder la bio-diversité en diminuant l’emprise de l’homme sur la Terre : comment non pas seulement limiter mais bien diminuer l’urbanisation et la bétonisation, comment favoriser les espèces végétales locales et empêcher la colonisation forcée des parcs et jardins par des espèces achetées dans les jardineries);
– et en fin de compte, la question essentielle : comment limiter l’expansion de l’espèce vivante la plus invasive qui soit avant qu’il ne soit trop tard pour la Vie sur la Terre?
Comme l’écrivait Gilles Clément dans son livre « Eloge des vagabondes » : en luttant contre les espèces invasives, l’homme ne fait qu’ajouter à la maltraitance du milieu la maltraitance d’êtres vivants qui parviennent malgré tout à y survivre.