C’est officiel : le printemps est là, les Pulsatilles aussi !
Anémone a donc pris quelques jours de congé pour aller leur dire bonjour. Elle nous a envoyé quelques souvenirs de son escapade.

Eh oui, elles sont bien là, dans leur retraite, en pleine lumière, sur un sol calcaire, pauvre et sec.
Certes, il faut se pencher un tout petit peu pour les distinguer. Dame, elles ne sont pas très hautes, de 10 à 30 cm.
Mais quel plaisir de les admirer, un plaisir qui devient de plus en plus rare, hélas…
À propos, qu’admirons-nous exactement ? Sont-ce des pétales, des sépales ou bien des tépales ? Pour le savoir, lisez ou relisez ce billet : La plante à l’affiche : l’Anémone pulsatille, avec ou sans pétales ?
Protégée par l’enveloppe violette, une tache jaune ressort nettement. Ce sont les étamines. Il semble y en avoir beaucoup. Combien, en moyenne, selon vous ?
Observez bien la hampe florale. Elle est très poilue. À quoi peuvent bien servir ces trichomes (c’est le nom que les botanistes donnent à ces poils) ?
Vous trouverez la réponse à ces questions dans cet article : L’Anémone pulsatille (2) : un peu de nectar et beaucoup de poils.
La photo suivante nous montre les étamines jaunes entourant une colonne centrale constituée par les carpelles violets. La fleur est donc hermaphrodite, possédant à la fois des organes mâles et femelles. Comment fait-elle pour éviter l’autofécondation ?
Ci-dessous, le pédicelle s’est recourbé et la fleur s’est tournée vers le sol, sans doute pour protéger le précieux pollen. Qui pollinise les Pulsatilles ? Et où sont donc leurs feuilles ?
Vous découvrirez tout cela, et d’autres informations encore, en lisant L’Anémone pulsatille (3) : floraison, fructification, habitat… et un peu de classification.
Anémones ou Pulsatilles ?
Dans la troisième partie de notre série consacrée aux Pulsatilles, nous écrivions ceci :
« … le débat n’est pas clos : plusieurs scientifiques préconisent d’éclater le genre Anemone s.l. en plusieurs genres plus petits, notamment le genre Anemone s.s. (stricto sensu, au sens strict) et le genre Pulsatilla. »
Demandons au professeur Quercus ce qu’il en pense.

Consultons les grandes bases de données botaniques. Le genre séparé est l’option retenue par Catalogue of life (COL) et World Checklist of Vascular Plants (WCVP). Plus près de nous, Observation.org et Tela Botanica suivent la même voie.
Le nom scientifique de notre plante est dans ce cas Pulsatilla vulgaris.
World Flora Online (WFO) laisse par contre notre Pulsatille dans le genre Anemone, avec comme nom Anemone pulsatilla.
Tout cela n’est pas bien grave. Les deux appellations demeurent en tout état de cause correctes, l’une étant le nom approuvé et l’autre un synonyme.