Nous allons découvrir cette fois-ci des fleurs très courantes mais souvent méconnues du passant : deux ombellifères : le Panais (une ombellifère jaune), et la Berce commune (une autre ombellifère, mais à fleurs blanches), ainsi que deux composées : l’Eupatoire à feuilles de chanvre, et l’Armoise commune.
Le Panais (Pastinaca sativa)
Il n’y a pas beaucoup d’ombellifères à fleurs jaunes. Le panais en est une.
Le panais sauvage est connu depuis l’Antiquité : il fait partie des légumes racines les plus anciens. Au Moyen-âge c’était un élément de base de l’alimentation. Il a été par la suite relégué au second plan, en étant supplanté par la carotte et par la pomme de terre, après la découverte de l’Amérique.
Les fleurs sont disposées en ombelles.
Les fleurs sont disposées en ombelles. Elles sont petites et leurs pétales sont enroulés. Elles sont très mellifères.
Les feuilles inférieures sont très grandes, larges (5 cm environ) et découpées en plusieurs paires de folioles ovales et dentées. Ses feuilles permettent de le distinguer d’une autre ombellifère à fleurs jaunes très répandue chez nous : le Fenouil commun, dont les feuilles sont divisées en lanières filiformes.
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La Berce commune (Heracleum sphondylium)
C’est une grande ombellifère (elle est d’ailleurs également appelée la grande berce), pouvant atteindre 2,5 m. Elle pousse sur des sols azotés, riches en matière organique surtout animale : clairières dans les bois, bords des routes et des chemins, friches.
Les fleurs sont regroupées en ombelle double : l’ombelle principale a de 12 à 40 rayons primaires. L’ombelle principale et l’ombelle secondaire (appelée ombellule) sont entourées de bractées.
A titre de comparaison, la célèbre Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) peut atteindre 5 m de haut, et ses ombelles possèdent de 50 à 150 rayons.
Les feuilles sont grandes et ondulées, découpées en lobes très variables.
Les jeunes feuilles crues sont très bonnes dans les salades, et les feuilles développées constituent un excellent légume.
Presque toutes les autres parties (racines, tiges, pétioles, fleurs en bouton) sont également comestibles. Par contre, les fleurs épanouies ont une odeur trop désagréable.
Rappel : le suc de beaucoup d’ombellifères peut provoquer des inflammations de la peau, après exposition au soleil. Le cas de la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est le plus connu.
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L’Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum)
C’est une plante pouvant atteindre 2 m. de haut. Les tiges sont dressées et portent des fleurs rougeâtres réunies en corymbes. Elle aime les sols gorgés d’eau comme le bord des fossés ou des étangs, mais on peut la rencontrer aussi dans des terrains en friche, ou même sur des trottoirs.
Comme les pissenlits, les eupatoires font partie de la famille des Astéracées (anciennement appelées Composées).
Cela signifie que chaque corymbe est en fait constitué de capitules (des petites fleurs sans pédoncule regroupées sur un plateau)
Les feuilles sont faciles à reconnaître : elles sont opposées et chaque feuille est composée de 3 à 5 folioles. Comme le nom de la plante l’indique, elles ressemblent bien entendu à celles du chanvre (ou cannabis).
On peut les consommer en infusion : elles stimulent le système immunitaire et combattent les affections virales.
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L’Armoise commune (Artemisia vulgaris)
Une plante pionnière que l’on croise partout, aussi bien à la campagne, au bord des chemins, que dans les villes, sur des terrains en friche.
Les tiges de couleur rougeâtre portent à leur extrémité les inflorescences : blanches quand elles sont en bouton, puis jaunâtres.
L’Armoise appartient, tout comme l’Eupatoire, à la vaste famille des Astéracées. Les inflorescences sont par conséquent des fleurs composées : les petites fleurs individuelles sont groupées en capitules, et ceux-ci sont à leur tout agglomérés en épis au sommet des tiges.
Les fleurs de l’Armoise commune sont très aromatiques : on s’en servait pour parfumer la bière au Moyen Age, avant l’introduction du houblon.
Les feuilles de l’armoise sont très découpées. Elles présentent un grand contraste entre leur face supérieure verte, et l’inférieure qui est blanchâtre.
Elles sont utilisées depuis longtemps en infusion (Hippocrate et Pline l’Ancien le mentionnent) pour régulariser ou stimuler les règles chez les femmes.
Le nom latin de la plante, Artemisia, dérive d’ailleurs de celui de la déesse de la chasse, Artemis, en raison de son usage médical en gynécologie.
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