La Gazette des Plantes s’est mise au vert. Elle est partie se balader dans la campagne, autour de Sorinne-la-Longue. Voici d’abord une petite présentation de cette région.
Localisation
Sorinne-la-Longue est un village situé dans la commune d’Assesse, au sud-est de la ville de Namur. Il ne faut pas confondre Sorinne-la-Longue (qui appartenait durant le Moyen Age au Comté de Namur) avec Sorinnes, village faisant partie de l’entité de Dinant, et qui fut jadis une dépendance de la Principauté de Liège
Haut de la page
Un peu de géologie
Nous sommes dans le Condroz, une région qui tire son nom d’une ancienne tribu celto-germanique, les Condruses.
Nous sommes même dans le Condroz central, ou « vrai Condroz ». Le paysage condrusien typique est caractérisé par une succession de plis parallèles orientés du sud-ouest vers le nord-est. Ces plis sont constitués de crêtes, appelées les tiges, et de dépressions, les chavées.
Cette alternance de crêtes et de dépressions est due à un phénomène d’érosion différentielle : l’érosion a creusé plus fortement les roches calcaires, laissant en relief les grès plus résistants.
Sorinne-la-Longue est située sur l’un de ces tiges (tige est dans cette acception un nom masculin!). Le village s’étire en longueur sur la crête, et il ne faut pas chercher plus loin l’origine de « la-Longue »!
Il est encore faiblement urbanisé, mais cela change hélas vite : comme les villages voisins, il est en effet sujet à la « rurbanisation« , un néologisme désignant l’urbanisation progressive des zones rurales : située assez près de la ville de Namur, et à proximité de l’autoroute menant à Bruxelles, la région attire beaucoup de jeunes ménages grâce à ses paysages encore naturels et aux prix plus abordables de l’immobilier.
Haut de la page
La nature à Sorinne-la-Longue
Jusqu’à il y a peu, Sorinne-la-Longue vivait essentiellement de l’agriculture. Comme le Condroz était surtout une terre d’élevage, le village est entouré de nombreuses prairies et de petits bois, et la diversité des milieux naturels favorise une bonne richesse botanique.
—
Les nombreux chemins qui parcourent la région sont non seulement très pittoresques, mais ils abritent aussi une flore intéressante, comme vous pourrez le découvrir dans le prochain billet.
Malheureusement des menaces pèsent sur ces paysages champêtres.
En premier lieu l’urbanisation rapide mentionnée ci-dessus.
Et ensuite, le déclin de l’élevage qui entraîne une conversion de nombreuses prairies en cultures, ce qui constitue une perte de biodiversité.
Ping : A l’affiche cette semaine : Mozet, un petit village du Condroz | La Gazette des Plantes